A l’inverse des conseils d’administration, ces instances dirigeantes restent encore très majoritairement composées d’hommes.
Sous l'impulsion de la loi Copé-Zimmermann, les femmes ont fait une entrée remarquée dans les conseils d'administration. Mais elles sont toujours aussi peu présentes dans les comités exécutifs, véritables lieux de décision de l'entreprise. Comment faire sauter cet ultime verrou? Enquête.
MIXITÉ. Le gouvernement a dévoilé jeudi le troisième classement des 120 premières entreprises cotées qui accordent le plus de place aux femmes à leur tête.
Depuis 2013, le ministère chargé des Droits des femmes publie, en partenariat avec Ethics & Boards et Challenges, le palmarès de la féminisation des grandes entreprises françaises. Voici les bons élèves du SBF 120.
Grâce aux bons chiffres de sa mixité hommes-femmes, l'entreprise arrive en tête du palmarès 2015 réalisé par Ethics and Board devant Korian et Engie.
Le leader mondial des services aux entreprises Sodexo figure en tête du palmarès des grandes entreprises les plus vertueuses en termes de féminisation de leurs instances dirigeantes, suivi par Korian, numéro un européen des maisons de retraite, et par l'énergéticien Engie (ex-GDF Suez).
Les inégalités en entreprise desservent les femmes comme les hommes alors pourquoi ne pas trouver une solution ensemble ? Antoine de Gabrielli a lancé un "club", celui des "Happy men", pour atteindre une plus grande égalité entre les sexes, combattre le sexisme, trouver un équilibre entre vie professionnelle et familiale. Une initiative associative pour faire bouger les lignes.
Le cas Proglio, cette semaine, masque une réalité: les Français n’ont pas la cote dans les conseils des groupes internationaux.
En 2014, le CAC 40 a progressé de 2.54% en incluant les dividendes. Au cours de la même année les rémunérations des dirigeants ont augmenté de 4.4% par rapport à 2013.
Comme chaque année, le rapport de Proxinvest analyse l’évolution des rémunérations des dirigeants exécutifs des sociétés de l’indice SBF 120. Ces chiffres figurent dans le document de référence de l’exercice 2013 et ont été déjà commentés par la presse, notamment Le Revenu qui leur a consacré une enquête en collaboration avec le cabinet Ethics & Boards (*).
Bientôt des quotas de femmes dans les entreprises allemandes. A partir de 2016, elles devront être au moins 30% dans les conseils de surveillance des plus grandes sociétés cotées. Le projet de loi devrait être présenté le mois prochain en conseil des ministres, sous l'impulsion de la "grande coalition" au pouvoir depuis 2013 - CDU, CSU, SPD. Il s'appliquera aux entreprises cotées disposant de représentants salariés au sein de leurs conseils de surveillance, soit une centaine de sociétés. Quelque 3.500 entreprises de taille moyenne devront fixer leur propre quota.
Par Anne-Marie Rocco
Avec 43% de femmes au sein de son comité exécutif et 38% pour son conseil d'administration, le leader mondial des services aux entreprises se place à la première place du dernier classement du Secrétariat d'État chargé des droits des femmes.
Quatorze sociétés du CAC 40 ne comptent aucun femme dans leurs comités de nomination, note le cabinet Ethics & Boards, ce qui selon lui freine la nomination de femmes à des postes de haut niveau. Airbus Group, qui est dans cette situation, ne compte aussi que 8,3% de femmes à son conseil, soit un niveau inférieur au premier seuil légal de 20% pour 2014.
La part des femmes dans les conseils d'administration des entreprises du CAC 40 a triplé en cinq ans, d'après le ministère des Droits des femmes. Le chiffre est dû, en grande partie, à la loi Zimmermann-Copé qui vise 40% de femmes dirigeantes d'ici 2017.
Un seuil symbolique (30%) vient d'être dépassé dans les conseils d'administrations des entreprises françaises cotées au CAC 40. Mais dans les instances exécutives, le plafond de verre reste solide.