
03/03/17
Le compte à rebours a commencé pour les chefs d'entreprises de plus de 500 salariés dont le chiffre d'affaires a atteint 50 millions d'euros au cours des trois derniers exercices. Fin décembre prochain, il devient obligatoire pour les conseils d'administration des entreprises de s'être mis en situation de compter 40 % de femmes. Une mesure décidée il y a six ans par la loi « relative à la représentation équilibrée au sein des conseils d'administration », dite loi Copé-Zimmermann . Problème : si la prise de conscience est réelle au sein des sociétés cotées les plus importantes, la situation est moins favorable pour les grosses ETI et les structures publiques contraintes aux mêmes obligations depuis 2012.
Les sociétés non cotées en retard
Selon le dernier rapport du Haut Conseil à l’égalité, le champ d'application de la loi concerne 520 sociétés cotées sur le marché réglementé dont le siège est en France et 397 entreprises non cotées. A fin 2016, l'Ifa et Ethics & Boards ont calculé que, pour le SBF 120, le nombre de femmes administrateurs atteint 38,4 %, en hausse de 43 % par rapport à 2013. Les AG de 2016 ont même nommé 110 femmes contre 71 hommes. La loi semble donc respectée. Il faut dire que les assemblées trop masculines risquent d'être stigmatisées par des associations féministes, telles que La Barbe, dont le plaisir est de perturber les cénacles trop masculins. Sur l'ensemble des sociétés cotées, selon les chiffres publiés début 2016, 27,8 % des postes sont féminins, et seulement...14 % pour les sociétés non cotées, sachant que seulement 75 % avaient répondu à l'enquête du Haut Conseil.Le décalage est grand avec les attentes de la société. Sur la Toile, fleurissent les dénonciations du sexisme ordinaire avec les Tumblr, tels que Paye ta robe, pour les avocates, Paye ta blouse, Paye ta fac. Le dernier, créé en novembre Paye ton taf, est une litanie de propos désobligeants entendus dans le monde du travail.
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