Grandes entreprises : les femmes aux portes du pouvoir
05/03/18
Aujourd'hui, 100 % des PDG du CAC 40 sont des hommes. « Isabelle Kocher, à la tête d'Engie, est la seule femme directrice générale du CAC, mais elle n'est pas présidente », récapitule Floriane de Saint-Pierre, consultante en ressources humaines et fondatrice de l'observatoire sur la gouvernance des sociétés cotées Ethics & Boards. « Quant à Sophie Bellon chez Sodexo, elle est la seule femme présidente de conseil, mais elle n'est pas DG. »La France se targue de remporter la palme européenne de la féminisation des instances dirigeantes. La loi Copé-Zimmermann, en vigueur depuis 2011, a contraint les grandes sociétés françaises à se doter, au 1er janvier 2017, d'un conseil d'administration comptant au moins 40 % de femmes. Les résultats sont là, confirment les tout derniers chiffres sur la féminisation des instances de gouvernance d'Ethics & Boards, que « Les Echos Executives » se sont procurés pour une publication en exclusivité.Des comités exécutifs et de direction toujours imprenablesAu 28 février 2018, les conseils d'administration et de surveillance du CAC 40 comptaient 42,3 % de femmes, ceux du SBF 120, 42,6 %. « En 2017, pour la troisième année d'affilée, le nombre de femmes élues en assemblée générale dans le SBF 120 a dépassé celui des hommes : 103 femmes et 78 hommes. », souligne la consultante. Kering affiche même un conseil d'administration féminisé à 60 %. Ironie du sort : le groupe ne devra plus élire de femmes désormais, sous peine de voir son quota d'hommes passer sous la barre des 40 %, et de se retrouver… hors la loi. D'autres entreprises peuvent se targuer d'un conseil d'administration majoritairement féminin : Engie (56,2 %), Alten, Elior, Spie (55,6 %), Ipsos, Icade, et Vivendi (54,5 %). Les administrateurs risquaient gros en ne faisant pas de place à leurs collègues féminines : la loi prévoyait ni plus ni moins que le gel de leurs jetons de présence si l'objectif n'était pas atteint ! La menace du bâton a parfaitement fonctionné, sauf dans trois entreprises. LafargeHolcim affiche, sans complexe, un conseil féminisé à seulement 8,3 %, TechnipFMC à 21,4 % et Airbus à 25 %. De droit étranger, ces sociétés ne sont pas obligées de se conformer à la loi Copé-Zimmermann.
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