La composition des conseils du CAC 40 est conforme aux meilleures pratiques

Avec leur baromètre de la composition des conseils du CAC 40 post-AG 2018, l’Institut français des administrateurs (IFA) et Ethics & Boards soulignent la bonne gouvernance des très grandes entreprises françaises par rapport à leurs voisines. «Une bonne gouvernance est un avantage concurrentiel pour la croissance, martèle Agnès Touraine, présidente de l’IFA. Mais une gouvernance normative est un échec.» Elle doit être comportementale.

En matière de mixité et de diversité des conseils, la France caracole en tête des grands pays européens. Le CAC 40 compte désormais 42,5% de femmes dans ses conseils (+0,7 point en un an), contre 34,7% en Italie (pour une loi à un tiers), 31,6% au Royaume-Uni (avec un objectif à un tiers en 2020), 28,9% en Allemagne (alors que la loi impose 30% en 2016 et 40% en 2020), et 25,4% aux Etats-Unis. L’Espagne, avec 23,2% de femmes, reste très loin de la loi qui imposait 40% en 2015, avant de devenir un objectif de soft law de 30% à horizon 2020. Enfin, la Suisse vient de voter de justesse un seuil de 30% à horizon 2020. La loi française s’est révélée bien plus efficace que les autres grâce à l’existence de sanctions réelles.

Désormais, 39% des administrateurs du CAC 40 sont des extra-nationaux. Un niveau similaire à celui rencontré dans le FTSE 100 (41%), mais bien plus élevé que celui du Dax 30 (20%) et du S&P 100 (15%). Parmi ces administrateurs étrangers dans le CAC 40, plus de la moitié viennent d’Europe. Les Asiatiques sont aussi très bien représentés en France : ils pèsent 4,1% de l’ensemble des administrateurs du CAC 40, comme au Royaume-Uni (4,2%), mais plus qu’aux Etats-Unis (2,9%) et qu’en Allemagne (0,4%).

Quant au cumul de mandats, il a quasiment disparu. 89% des administrateurs du CAC n’occupent qu’un siège au sein de l’indice (86% dans le SBF 120). Une évolution en ligne avec l’exigence de la fonction. Les conseils du CAC 40 se réunissent en moyenne 9 fois par an – contre 4 à 6 fois il y a quelques années – et les comités 4 à 5 fois. Pour autant, leur rémunération progresse peu, avec un jeton moyen annuel de 57.000 euros (38.000 euros dans le SBF 120). «Cela pose une question pour la qualité des conseils à venir», souligne Agnès Touraine, rappelant qu’un jeton moyen aux Etats-Unis est de 300.000 dollars.

Au sein des conseils, les profils digitaux, RH, RSE ou de jeunes entrepreneurs progressent, mais pèsent encore peu face aux directeurs généraux et aux financiers.
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