
22/04/25
« Sans volonté, politique, il n’y a pas de progrès dans les organisations », a introduit la députée Marie-Pierre Rixain, saluant l’efficacité de la loi Copé-Zimmermann (2011) qui a imposé une représentation équilibrée entre les deux sexes dans les conseils d’administration des entreprises. « Cette loi révolutionnaire a entériné le fait que les quotas fonctionnent contre l’endogamie ». « L’impact a été immédiat », confirme Floriane de Saint Pierre, cofondatrice d’Ethics & Boards qui vient de publier en collaboration avec l’IFA son baromètre 2025 de la féminisation des instances dirigeantes. Aujourd’hui, les femmes occupent ainsi 46 % des sièges des conseils d’administration des 120 premières entreprises françaises (SBF 120). Toutefois, elles ne sont encore que 12 % à diriger ces sociétés. D’où l’importance de la loi « Rixain » du 24 décembre 2021 qui complète le dispositif législatif et oblige les organisations de plus de 1 000 salariés à compter un minimum de 30 % de femmes (et d’hommes) parmi leurs cadres dirigeants et les membres de leurs instances dirigeantes à partir de 2026. Ce seuil passera à 40 % d’ici 2029.
« Une centaine de femmes devraient ainsi être nommées à la tête d’entreprises dès l’an prochain. 60 % des postes de direction des ressources humaines du SBF 120 sont déjà occupés par des femmes. Et 12 de ces sociétés, celles qui sont dirigées par des femmes, comptent déjà 35 % de femmes dans leur comex. Nous allons atteindre et dépasser les seuils », se réjouit Floriane de Saint Pierre. Mais ce cadre législatif, s’il apparaît comme un booster indispensable, ne suffira pas à lui seul à combler les inégalités.
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