09/04/13
Passer des discours aux actes. La ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, organise ce mardi une conférence sur «le plafond de verre» (expression qui désigne le difficile accès des femmes à certains niveaux hiérarchiques) et signera avec seize grands groupes une convention les engageant à féminiser leurs postes de direction.
Un accompagnement
Certains groupes, comme Areva, ont déjà établi des objectifs : «D'ici à 2014,
nous visons 25 % de femmes dans les comités de direction du groupe (contre 22 %
aujourd'hui) et 40 % dans les conseils d'administration (contre 25 %)», explique
Philippe Thurat, directeur de la diversité chez Areva. Idem pour GDF Suez, qui
s'est fixé en 2011 quatre buts pour 2015 : un cadre dirigeant nommé sur trois
sera une femme, la population des cadres comptera 25 % de femmes, elles
composeront 35 % des hauts potentiels du groupe et 30 % des recrutés. Pour y
parvenir, le groupe s'appuie notamment sur un mentorat des femmes à haut
potentiel. «Chacune est accompagnée par un cadre dirigeant pendant un an, qui la
conseille dans ses choix professionnels, l'aide à développer son réseau, à
améliorer ses prises de parole…», explique Elisabeth Richard, en charge de la
place des femmes chez GDF Suez. Un système efficace : «60 % des femmes mentorées
en 2010 ont évolué professionnellement». Depuis décembre, le groupe propose une
formation de deux jours intitulée «Women in leadership» aux femmes cadres.
Etat des lieux
Selon les chiffres 2013 d'Ethics & Boards, au sein des entreprises du CAC
40, aucune femme n'occupe de fonction de PDG ni de DG. Elles ne comptent que 8,5
% de femmes en moyenne dans leurs comités exécutifs. Et douze groupes n'en ont
pas une seule.