08/12/21
Les faits - Une quinzaine de grands groupes ont annoncé ou réalisé cette année une évolution majeure de leur gouvernance. Programmés de longue date ou survenus sous la pression, ces changements interviennent alors que la pandémie a beaucoup accéléré la transformation des entreprises. Celles-ci sont par ailleurs engagées dans la lutte contre le changement climatique et les exigences croissantes des actionnaires concernant les sujets sociétaux et environnementaux.
Une brise de fraîcheur souffle sur le CAC40 avec l’arrivée d’un bataillon de nouvelles têtes au poste de directeur général. Le dernier « petit nouveau » annoncé la semaine dernière dans ce cénacle est François Jackow. A 52 ans, il est le futur DG d’Air Liquide. A ce poste, il remplacera dans quelques mois Benoît Potier, 64 ans, PDG depuis 2006 (et directeur général depuis 1997), qui restera président du numéro un mondial des gaz industriels.La roue du capitalisme hexagonal tourne, ponctuée de quelques grincements, mais sans craquements majeurs. La nouvelle vague de quinquagénaires qui a pris, ou s’apprête à prendre les commandes, ne renverse pas la table, à l’image du « changement de gouvernance qui combine continuité et renouveau » chez Air Liquide. En dépit des beaux discours et du temps qui passe, les femmes brillent toujours par leur quasi-absence du gratin des entreprises cotées. Quant à la relève masculine, elle ne comporte ni perdreaux de l’année, ni vautours. Les promus sont le plus souvent des fidèles, ayant effectué la quasi-totalité de leur carrière dans l’entreprise. Et l’âge médian des patrons opérationnels varie finalement très peu : 58,1 ans cette année, c’était 57,5 ans il y a dix ans, a calculé pour l’Opinion la société Ethics & Boards.
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