Loi Copé-Zimmermann: cinq ans après, y a-t-il plus de femmes chez les dirigeants?

"L'an prochain, nous devrons être les premiers !" Le 8 octobre 2015, au ministère des Affaires sociales, devant Pascale Boistard, lasecrétaire d'Etat aux Droits des femmes, le président directeur général d'Engie a placé la barre haut lors de la révélation du classement Ethics & Boards sur la féminisation des instances dirigeantes des sociétés du SBF 120: alors que son entreprise pointe au troisième rang en 2015, Gérard Mestrallet vise demain la première marche du podium. Car il ne suffit pas d'afficher un conseil d'administration majoritairement féminin (60%), ni d'avoir prochainement une femme à sa tête ­ Isabelle Kocher s'installera dans le fauteuil de PDG en mai 2016­ , pour être exemplaire. Sodexo, qui occupe la tête du classement depuis deux ans, n'est-il pas dirigé par un homme? 

Michel Landel, PDG du géant de la restauration collective, est convaincu de la nécessité de promouvoir la mixité à tous les niveaux de responsabilité: il compte six femmes sur 14 dans son comité exécutif, soit 43%, le meilleur score de la place. Un chiffre doublé depuis sa nomination, en 2005, au poste de directeur général. Pas mal pour un groupe qui compte 56% de femmes dans ses effectifs totaux. "C'est un long voyage, confie-t-il. Il n'est pas forcément facile de convaincre les équipes dirigeantes de l'importance de cet enjeu, et il existe aussi des réticences du côté des femmes. Il faut vraiment que cela parte du haut et s'efforcer de toujours garder le cap." Pour Sodexo, qui sert 75 millions de personnes dans 80 pays, c'est une évidence : pour attirer les talents, comprendre les clients, être créatif, innovant et compétitif, impossible de se passer des femmes. "Nous devons être le miroir de la société dans laquelle nous vivons", résume Michel Landel. 
...


Your Internet Explorer version is outdated. Upgrade it, or download Google Chrome for a better experience.