Anne Guillaumat de Blignières et Brigitte Cachon jaugent le poids des « décideuses »

La dirigeante de la Caisse des Dépôts , co-fondatrice de la fédération de réseaux Financi’elles , et la patronne du marketing et de l’innovation de Gecina, estiment qu’en dépit des progrès notoires, il reste du chemin à parcourir dans la féminisation des hautes instances du secteur financier.   

La première est une fidèle de la Caisse des dépôts dont elle est désormais médiatrice ; la seconde, ex-communicante de Crédit agricole Assurances, est directrice marketing & innovation et membre du comex de la foncière Gecina. Au-delà de leurs jobs, Anne Guillaumat de Blignières et Brigitte Cachon sont aussi coprésidentes et énergiques militantes de Financi’Elles, la fédération des réseaux mixité de la banque, finance et assurance, qui regroupe 6 000 membres.  

Leur punch et leur mouvement - dont Anne Guillaumat de Blignières fut cofondatrice en 2011 - ont impressionné Emmanuel Macron lors du récent dîner organisé en présence de big boss comme Frédéric Oudéa (Société générale), Pierre-René Lemas (Caisse des dépôts), Jean Beunardeau (HSBC) ou Nicolas Moreau (Axa France). « Ne perdez pas cette énergie et cet enthousiasme si nécessaires à notre économie et à notre société. Vous pouvez compter sur moi… » Engagement précieux du ministre de l’Économie pour les deux promotrices des talents féminins de la finance qui annonçaient le lancement avec Ethics & Boards du premier indice de féminisation de la gouvernance représentatif du secteur. Celui-ci mesurera chaque année la place des femmes dans les conseils d’administration, comités exécutifs et top 100 des entreprises membres de Financi’Elles.
 

Si ce premier cru montre un certain retard en ce qui concerne les administratrices (27,6 % contre 34 % pour le CAC 40), la finance performe davantage au plan des comex (14 % contre 12 %) et du top 100 (23,6 % contre 17,8 %). Le résultat de la stratégie de promotion de la mixité et le développement de viviers de femmes en devenir, favorisé par l’action de Financi’Elles. « Les choses bougent… mais il reste encore du chemin à parcourir », estiment les coprésidentes. Si elles se félicitent de l’action désormais concertée du trio DG-réseau-RH, elles stigmatisent une certaine « asymétrie » dans la féminisation des entreprises. De fait, les femmes sont plus nombreuses aux fonctions RH ou communication qu’à la tête de business units.
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